Les crises constituent aussi des opportunités pour lancer de nouvelles dynamiques
Samir AITA, Rédacteur en Chef, Le Monde diplomatique éditions arabes
Président du Cercle des Économistes Arabes
L’OCEMO doit lancer ce genre de débats et d’échanges au-delà des collaborations classiques observées ces dernières années. Il y a eu trop de focalisation sur l’économétrie, sans remise en question profonde des modèles de développement. Les économistes et les chercheurs n’ont pu voir venir les crises. Or, les événements en cours vont bouleverser le paysage régional. Il est urgent de lancer des débats très ouverts sur les enjeux du printemps arabe, comme de la crise économique et financière en Europe.
Les thèmes les plus importants à mon avis concernent le modèle de développement pour les pays arabes, notamment ceux en transition démocratique, comme le modèle de croissance de l’Europe pour sortir de la crise. Que faire pour la Tunisie ou pour l’Egypte pour assurer que la transition démocratique puisse répondre aux raisons socio-économiques profondes des soulèvements ? Peut-on sortir de la crise en Europe, et en France en particulier, en laissant la rive sud de la Méditerranée sombrer dans un chaos économique et politique ? Les crises constituent aussi des opportunités pour lancer de nouvelles dynamiques.
